Ambassades

Les Ambassades

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Ces dignitaires étrangers sont à la cour pour veiller aux intérêts de leurs propres souverains mais également pour nouer des alliances qui peuvent s’avérer profitables pour les deux partis. Ils sont les invités de la France… mais des invités qui n’ont pas été choisis et avec lesquels il faut donc composer.

Ententes commerciales, traités de paix, mariages : tout se négocie, tout se ratifie avec un ambassadeur ! Ils ne sont pas à Versailles pour faire de la figuration et comptent tous et toutes tirer leur épingle du jeu et briller en société. Saurez-vous contrecarrer leurs plans malveillants, s’ils en ont, et tirer profit pour le royaume des opportunités qu’ils vous offriront pour vous distinguer à votre tour ?

L’Angleterre :

George Villiers

Duc de Buckingham


Il prétend descendre d’un des Normands, compagnons d’armes de Guillaume le conquérant. Après la mort de son père, sa mère l’envoya en France pour en faire un cavalier accompli. Beau, élégant, spirituel avant de partir, il revint brillant, irrésistible... mais sans principes ! Présenté au roi Jacques Ier en 1613, il devint promptement son favori. Il fut élevé aux plus hautes dignités en moins de deux ans, devenant même premier ministre de l’autre côté de la Manche et dispensateur de toutes les faveurs.

Il se lia aussi rapidement d’amitié avec le nouveau roi, Charles 1er d’Angleterre. Après avoir échoué à gagner la main de Marianne, l’infante d’Espagne, pour le compte de Charles, il est venu à Versailles pour achever de lui négocier la main de la princesse Henriette-Marie. Ambassadeur au charme ravageur, amateur d’amusements variés, on le dit doué de toutes les grâces du corps et de l’esprit. Parions que nous reverrons souvent à Versailles celui que les Français surnomment Bouquinquan…



James Hay

Comte de Carlisle


Courtisan d’origine écossaise, il a été un des favoris du roi Jacques 1er et il est également un des favoris de son successeur, Charles 1er. Il s’est illustré de nombreuses fois lors de missions diplomatiques délicates en Europe. Il s’intéresse également aux explorations dans les Antilles. Il cherche d’ailleurs à obtenir la pleine propriété de la Barbade, nouvellement découverte, et l'autorisation de l'exploiter. La mort de sa première épouse, Honora Denny, qui fit une tragique fausse couche, l’affecta grandement.

Ce n’est que dix ans plus tard qu’il voulut se remarier, tombant sous le charme de Lucy de Percy, fille du Comte de Northumberland. C’est un grand ami de George Villiers, le duc de Buckingham. Pour ses talents de négociateur et son expertise, celui-ci l’a recruté pour faire partie de son ambassade en France. Il a accepté de bon cœur d’y revenir pour servir l’Angleterre, accompagné cette fois de sa seconde épouse, la délicieuse et jeune Lucy, qu’il idolâtre et couve d’une grande jalousie.

Winnifred Montaigu

Ambassadrice officielle de l’Angleterre


Fille du comte de Manchester, elle s’est distinguée lors de ses brillantes études à Cambridge. Engagée en 1624 par le duc de Buckingham pour l’épauler dans les négociations entourant le mariage entre le roi d’Angleterre et la sœur du roi de France, elle a efficacement gagné le respect de la princesse Henriette-Marie, et même son amitié.

Elles partagent toutes deux l’amour du théâtre. Depuis son arrivée en France, elle est l'ambassadrice officielle de l’Angleterre. Outre pour ses talents diplomatiques et une certaine francophilie, elle est aussi connue pour son amour du théâtre et des arts en général. En bonne mécène, elle aime dénicher de nouveaux talents et a un faible pour les drames pastoraux.

Henri Rich

Comte de Holland


Fils de Robert Rich, le comte de Warwick, et de Penelope Devereux, reconnue comme une vraie beauté et dont il a hérité la douceur des traits. Débutant sa carrière comme soldat en 1610, il devint vite un favori du roi Jacques Ier d'Angleterre et membre du Parlement anglais. D’abord membre des Yeoman de la Garde (les gardes du corps de la monarchie anglaise), il fut créé baron de Kensington en 1622 et comte de Holland en 1624 - le premier à porter ce titre.

Il fut bien malheureux de perdre son statut élevé à la cour à l'accession au pouvoir de Charles Ier. Nommé co-ambassadeur de son pays en France en 1624, le succès de ses entreprises au bénéfice de l’Angleterre lui donnent bon espoir de redevenir un personnage en vogue à la cour de Londres.

L’Espagne :

Antonia Dávila y Zúñiga

Marquise de Mirabel


Intendante de la maison du roi Philippe III d’Espagne, il la choisit personnellement comme ambassadrice en France, négligeant les autres candidats soumis par son conseil. Grandement appréciée par son roi et ayant sa confiance, elle réunit les qualités nécessaires à la charge d'ambassadrice d’Espagne : la foi catholique, le talent, la vertu, la richesse, la pratique des affaires, le courage, l’ingéniosité ainsi que la vérité, la fidélité, la prudence, la force et la tempérance. 

Depuis 1621, elle s’acquitte de cette fonction avec brio. Elle a su rapidement nouer une belle relation avec la reine Anne et s’entend bien également avec le prince Gaston. Francisca est au fait de tous les changements politiques qui surviennent en Europe, et sait s’adapter aux circonstances et envisager les situations politiques complexes.

La Savoie :

Victor-Amédée de Savoie

Duc de Savoie


Victor-Amédée est descendant des rois de France et d’Espagne tant du côté maternel que paternel. Par son mariage avec la princesse Christine de France, le voilà également devenu beau-frère de plusieurs rois : Louis XIII de France, de Philippe IV d'Espagne et bientôt de Charles Ier d'Angleterre !

Ce noble lignage et cette royale parenté font de lui un homme sûr de sa personne, de son rang et de son bon droit. On admire son courage, ses talents militaires et sa finesse dans l’art de la négociation. Il peut paraître suspect dans les cours étrangères : en effet, la Savoie, placée entre deux grandes puissances rivales et désireuse et empressée de dominer l’Italie, se doit de suppléer la force par l’adresse si elle ne veut point succomber!

Le Saint-Empire romain germanique :

Ferenc Nádasdy

Baron de Nádasd, Comte de Fogarasföld


Héritier d’une des familles les plus riches et influentes de Hongrie, il est le fils du baron Tamás Nádasdy et de la comtesse Orsolya Kanizsai. Au fil des ans, Ferenc a toutefois été contraint, par ses obligations militaires et diplomatiques, de s’éloigner à de nombreuses reprises de son foyer. Général hongrois de cavalerie au service des Habsbourg, il s’est illustré dans des guerres contre l’empire ottoman.

Guerrier impitoyable, ses adversaires lui ont fait une réputation d’être cruel et vicieux et l’ont affublé du surnom de chevalier noir de Hongrie. En Hongrie royale, il est vu comme un tacticien hors-pair et un héros national en raison de ses prouesses belligérantes. Il arrivera prochainement à la cour de France en tant qu’ambassadeur du Saint-Empire, son souverain, Ferdinand II, comptant sur sa détermination et sa férocité pour bien veiller à ses intérêts. Il est certes entouré d'une aura de crainte et de mystère.

Le Saint-Siège :

Jules Raymond Mazarin

Nonce apostolique du pape


Né Giulio Raimondo Mazzarino, dans le royaume de Naples, il est d'origine modeste. Faisant preuve dès son enfance d’une grande aisance intellectuelle, il fut élevé par les Jésuites. Il mena néanmoins une jeunesse dissipée en Espagne en y accompagnant le fils du connétable Filippo Colonna, bienfaiteur de sa famille.

Se rangeant, il suivit une formation militaire et fit montre d’une habileté et d’une hardiesse qui le signalèrent à l’attention publique, ainsi que d’une étonnante capacité à plaire et à savoir se rendre indispensable. Il devint capitaine de la garde pontificale en 1624. Doté également de talents de négociateur, il débuta alors une brillante carrière d’ambassadeur. Le pape Urbain XVIII vient de l’envoyer en France en tant que son représentant.

La Suède :

Kristina de Suède

Roi de Suède


Les  Suédois avaient manifesté le vœu de voir naître un prince et les astrologues, dont la science était en grande vénération, avaient promis que le souhait de la nation serait réalisé… Aussi quand elle est née, son père s’écria : «Elle vaudra bien un garçon et sera sans doute fort habile, car elle nous a tous trompés !» C’est ainsi qu’il donna à Kristina une éducation mâle et lui octroya le titre de roi en faisant changer les lois. 

Aux études traditionnelles des langues et de l'histoire, elle ajoute la pratique des arts - notamment le dessin et la peinture - et la pratique du sport - escrime et équitation. Esprit vif et curieux, elle correspond avec les plus grands penseurs de son temps et s’intéresse autant aux scientifiques qu’aux écrivains. Ses intérêts la poussent à voyager et à quelque peu négliger ses devoirs royaux.

La Lorraine :

Nicole de Lorraine

Duchesse de Lorraine et de Bar


Nicole est la fille d’une princesse italienne de la Maison de Gonzague et d’Henri II, duc de Lorraine et de Bar. Elle était son héritière pour les terres et les titres, la Lorraine n’étant pas assujettie à la loi salique. Le roi Henri IV envisagea de la marier à son fils Louis, mais son assassinat sonna le glas de ce projet, car la régente Marie de Médicis avait d’autres ambitions pour son fils... Après moult querelles menées par la noblesse lorraine et d'âpres négociations ainsi qu’une dispense papale, Nicole épousa donc son cousin et héritier en ligne masculine, Charles, comte de Vaudémont

Mal lui en pris, car celui-ci brandit, peu de temps après les noces, un soi-disant testament de leur aïeul René II,  fortuitement retrouvé, qui spécifiait que les duchés devaient se transmettre en lignée masculine. Nicole fut donc dépossédée de ses titres et de ses terres au profit de son époux, et n’aura de cesse de convaincre les souverains des cours d’Europe de soutenir sa cause pour les récupérer.

Charles de Vaudémont

Duc de Lorraine et de Bar


Plein d’esprit mais turbulent et capricieux, voilà un noble généreux, hardi mais malheureux et qui se cause lui-même chagrin par sa légèreté et son inconstance. Ayant épousé sa cousine Nicole, héritière du duc de Lorraine et de Bar, Charles ne se résolut pas à se contenter d'une humiliante position de duc consort. Il entreprit, avec le soutien de son père François, d'obtenir la totalité du pouvoir pour lui. 

En novembre 1625, François de Vaudémont, s'appuyant sur le providentiel testament de leur ancêtre René II, retrouvé fort à propos, revendiqua le duché. Les États généraux de Lorraine estimèrent sa requête légitime et Charles IV et Nicole Ire abdiquèrent conjointement en sa faveur. François de Vaudémont devint duc le 21 novembre 1625 sous le nom de François II de Lorraine. Il abdiqua cinq jours plus tard en faveur de son fils, qui redevint de plein droit le duc Charles IV... mais désormais, sa femme se trouvait écartée du gouvernement du duché ! Bien fait, diront les supporters de ce dernier !